Un bootcamp, c’est exactement ce que le nom suggère. Un entraînement au rythme des techniques et des obstacles militaires. On transpire, on tombe, on se relève, le tout contre le chrono. Ça promet !
Le grand jour est arrivé. Le cadre, pourtant, est plutôt rassurant. Nous sommes à Dolce La Hulpe, une oasis en pleine nature, en route pour le terrain du bootcamp. Mon gps interne détecte les courts de tennis, mais ce n’est pas le moment de rêver à la prochaine partie. Jeu, set, focus… l’entraîneur Michel Magnani, en tout cas, est prêt.
« Un bootcamp comprend un grand nombre d’exercices fonctionnels : squats, fentes, pompes, saut à la corde, et bien d’autres. Nous choisissons des exercices qui vous rendent plus fort dans la vie quotidienne parce qu’ils mobilisent tout le corps. Pas question ici d’exercices qui isolent un muscle en particulier », explique Michel.
Tiens, voilà mes trois coéquipiers… masculins. On dirait que je suis douée pour choisir les sports qui font appel à la testostérone. Pour autant, un bootcamp n’est pas un produit de niche réservé aux paracommandos. « Il est vrai qu’il y a une connotation militaire avec les exercices comme les burpees (où l’on saute du squat à la planche puis à la position debout, ndlr.). Pour cette raison, on croit que la pratique s’adresse exclusivement aux jeunes gens en bonne condition physique, alors que notre élève le plus âgé a 70 ans. Croyez-moi : tout le monde peut participer à un bootcamp. »
En guise d’échauffement, Michel nous a concocté un petit jeu simple (en apparence) : une équipe s’échange le ballon, tandis que l’autre tente de le lui subtiliser. Si elle y parvient, elle peut infliger aux perdants la sanction de son choix. Manquant d’habilité dans les sports de balle, mes coéquipiers et moi-même sommes rapidement condamnés à des exercices au sol. D’abord 5 burpees, puis 5 pompes. Et nous ne sommes pas dans une salle de fitness : ici, tout se fait sur la pierre, sans tapis. Aïe ! L’échauffement terminé, vient le vrai travail. Nous avons chaque fois une minute pour enchaîner 10 kettlebell swings (ce que je fais d’abord avec 6 puis avec 8 kilos), suivis de 5 burpees. Aux rounds suivants, Michel accélère le rythme, pour terminer sur 12 kettlebell swings et 12 burpees. Ces deux exercices travaillent la force de l’ensemble du corps. Tous les mouvements de la vie quotidienne en profitent. Le kettlebell swing sollicite aussi les muscles du bas du dos, avec un effet bénéfique sur les lombalgies et les blessures dues à une ceinture abdominale trop faible.
Pour le deuxième défi, Michel nous a concocté un petit circuit. Nous devons tous faire chaque exercice pendant 2 minutes. Au coup de sifflet, changez ! Deux tours sont au programme. Au tir à la corde et aux pompes sur les triceps, pas de problème, mais lorsqu’il s’agit d’entrer et de sortir de l’élastique en sautant, j’ai peur de trébucher. « Pas de souci, saute sur l’élastique », me rassure Michel. Plusieurs options aussi pour les exercices avec les battle ropes (ou cordes ondulatoires), qu’il faut agiter en alternance avec les deux mains pour générer des ondulations. L’épreuve étant nouvelle pour moi, on me laisse commencer avec une corde.
Durant le circuit, mon rythme cardiaque grimpe fortement. Le bootcamp est un bon exemple d’entraînement HIIT, high intensity interval training. Dans ce type d’entraînement fractionné, les épisodes de haute intensité et de repos se succèdent rapidement. Cela a pour effet de booster l’endurance, la force et l’explosivité. Vous vous donnez à fond, et vous brûlez encore des graisses plusieurs heures après la séance.
Le bootcamp est-il apparenté au crossfit ? « Nous partageons la même structure fonctionnelle. Il est vrai que nous utilisons aussi des kettlebells et des élastiques de traction, mais généralement, le bootcamp fait appel à des poids moins lourds », explique Michel. « Chez nous, par exemple, les kettlebells ne dépassent pas 16 kilos. Nous privilégions aussi les obstacles naturels. Nos circuits sont moins inspirés de la gymnastique. »
Le dernier parcours se fait par groupes de deux. Nous avons 10 minutes pour faire deux exercices en alternance : pendant que mon coéquipier marque le rythme (à partir de la position squat, le dos droit, il se relève à moitié, retenu par un élastique de 40 kilos, avant de se retourner), je fais des abdos sur un tapis. Ensuite, nous inversons les rôles. L’équipe qui accomplit le plus de rounds a gagné. Les meilleurs ne font qu’un round de plus que nous. Bien que deuxièmes, nous méritons un high five triomphant. En effet, une chose est sûre : nos corps ont gagné.
Après cette victoire sur moi-même, à la sortie des vestiaires, je fais un détour par le hammam du spa des Cinq Mondes pour un rituel traditionnel. Le brouillard aromatisé à la fleur d’oranger élimine instantanément toutes les tensions de cette dernière heure. À celles et ceux qui en veulent (encore) plus, le spa propose un scrubbing purifiant au savon noir, des enrobements détoxifiants et des massages orientaux. De l’effort à la détente, il n’y a qu’un pas.
Les bootcamps sont organisés toute l’année au Forest Gym, à Dolce La Hulpe. Le club propose aussi d’autres cours, notamment cross training, yoga, aquagym et boxe. Cliquez ici pour en savoir plus sur Dolce La Hulpe Brussels et le spa Cinq Mondes.